La saison 2013/2014 à Paris : Opéra National et Salle Pleyel

©  path.runner - Flickr

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C’est la saison des présentations de saisons. Ni une ni deux, on se plonge dans les programmes pour en extraire le meilleur.

On commence par « l’institution mère » l’Opéra National de Paris. Retour aux très grands classiques avec des indémodables : La Flûte Enchantée, La Bohème, Aida
Notre choix se limite à trois opéras, parce qu’il faut bien choisir.
En ouverture de saison la très folle Lucia di Lammermoor avec Ludovic Tézier, Vittorio Girogolo et Patrizia Ciofi dans la distribution. Bon les deux garçons on ne les présente plus, ce sont de grands habitués des scènes parisiennes, des pépites internationales. L’un, le français Ludovic Tézier, vient d’être auréolé d’une Victoire de la musique classique catégorie « artiste lyrique de l’année » et les deux étaient l’été dernier dans une très belle production de La Bohème aux Chorégies d’Orange. Quant à Patrizia Ciofi, pareil, vous la connaissez, nous la connaissons et l’adorons. Elle fait mouche à chaque fois, les grands rôles dramatiques de l’opéra italien lui vont comme un gant et les personnages malades ou fous ont l’air d’être écrits pour elle.
Après un passage houleux à l’opéra de Paris et une récente production des Pêcheurs de perles très réussie à Pleyel, le ténorissime Roberto Alagna revient à Bastille cette fois dans le rôle de Werther et Charlotte sera interprétée par Karine Deshayes. Une distribution très française et très prestigieuse pour ce chef d’oeuvre de Massenet.
Enfin, l’un des opéras les plus célèbres, La Traviata fera son retour à l’Opéra National de Paris avec dans le rôle de Violetta Diana Damrau, encore une habituée des récitals parisiens et encore Ludovic Tézier pour lui donner la réplique. Bon, c’est en juin, on a le temps d’en reparler mais on en a déjà l’eau à la bouche.

Seule inquiétude: ces trois bijoux sont proposés à l’Opéra Bastille, espérons qu’ils ne pâtissent pas des tailles pharaoniques de cette scène…

Mauvaise surprise pour la saison à venir, pas de récitals lyriques en vue. Dommage et surtout étrange. Raison économique? Artistique? ou programmation plus tardive?
Changement de décor, direction la Salle Pleyel.
Comme d’habitude, on ne sait plus où donner de la tête. Les noms défilent: Max-Emmanuel Cencic, Martha Argerich, Yuja Wang, Georges Prêtre, Nelson Freire, Patricia Petibon…
Bon essayons de faire plus original. D’abord on se rendra au concert avec Karita Mattila. Cette soprano d’origine suédoise avait enflammé la Salle Pleyel en début de saison dernière avec des interprétations totalement inédites et un jeu décalé. On adore! Et c’est en septembre.
Ensuite on court voir Les Noces de Figaro. La Salle Pleyel se paie le luxe d’une production de l’oeuvre mythique de Mozart avec… Le Freiburger Barockorchester de René Jacobs. Rien à ajouter si ce n’est qu’après la version du Cercle de l’Harmonie on a hâte d’entendre ça.
Evidemment qu’on aimerait aller encore une fois applaudir Evgeny Kissin mais on lui préférera Lars Vogt pianiste allemand au jeu très « baltique » à la fois dur et chaleureux que nous apprécions tout particulièrement.
Nous n’en sommes qu’à octobre!
On passe le Budapest Festival Orchestra avec regret, mais on se console avec Emmanuel Krivine et Alexandre Tharaud. Cette fois le chef vient avec sa phalange luxembourgeoise et le beau pianiste français continue son exploration du XXème siècle français avec Ravel.
Ensuite on s’arrête un moment pour reprendre son souffle. Maurizio Pollini dans Chopin, en Novembre. LA référence de Chopin. Immanquable.
Votre budget ne vous le permet pas? Pas grave, direction le concert de l’Orchestre National d’Ile-de-France avec Frank Braley et un programme Verdi/Mozart/Tchaïkovski exceptionnel.
N’y pensez pas, il sera impossible d’avoir une place pour Cecilia Bartoli. Attendez un peu et demandez plutôt à Noël, une place pour Gustavo Dudamel et son orchestre vénézuelien en janvier ou encore février avec l’Orchestre National de Belgique et le bouillonnant baryton-basse Bryn Terfel.

On s’arrête là pour la Salle Pleyel mais ça continue encore plus fort: Vadim Repin, Krystian Zimerman, Radu Lupu, Valery Gergiev, Nikolaï Lugansky…

La suite des saisons 2013/2014 à Paris, à lire très bientôt sur Louisleclassique !

Et actuellement, à Aix-en-Provence, que se passe-t-il? 

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